mercredi 25 juin 2014

Réquisitoire mesuré au procès Bonnemaison

«Monsieur Bonnemaison, vous n’êtes ni un assassin, ni un empoisonneur.» Hier après-midi, les réquisitions ont été bienveillantes à l’encontre de Nicolas Bonnemaison, jugé aux assises de Pau pour l’empoisonnement de sept patients en fin de vie. L’avocat général Marc Mariée a demandé cinq ans de prison avec sursis, sans interdiction d’exercer. Dans un réquisitoire de près de deux heures, il a expliqué son «changement de regard» dans cette affaire. «J’avais l’image d’un homme froid, déterminé, solitaire. Aujourd’hui, j’ai compris que vous avez agi avec sincérité et conviction. Votre sentiment n’était pas de faire mal mais d’abréger des souffrances.» Pourtant, a tenu à rappeler le ministère public, «il est interdit de tuer, c’est le code pénal». Et le Dr Bonnemaison, en ne prévenant ni les patients, ni la famille, était dans «l’opacité totale». «Vous avez agi en médecin, mais en médecin qui s’est trompé», a poursuivi Marc Mariée. Qui a conclu son réquisitoire par un appel au législateur: «J’espère que ces débats seront entendus par ceux qui ont le pouvoir de changer les choses. Il y a eu ici des cris de souffrance qui doivent être entendus». Verdict attendu aujourd’hui.

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