vendredi 16 septembre 2016

Jérôme Cahuzac fixé sur son sort le 8 décembre

Jérôme Cahuzac ne se sera donc jamais excusé durant les sept jours qu'auront duré son procès devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Pour la dernière journée d'audience, la parole était à la défense des époux Cahuzac, poursuivis pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Me Sébastien Schapira, avocat de Mme, a tenté de minimiser les faits : "On juge avec notre regard d'aujourd'hui, mais à l'époque (1997, NDLR), il y avait une tolérance. On avait sa Rolex à 50 ans et son compte en Suisse".
Pour la défense de Jérôme Cahuzac, Jean Veil a multiplié les maladresses, décrivant l'ancien ministre du Budget en "mâle dominant" ne supportant pas que sa femme gagne plus que lui. "Est-ce qu'il faut donner des gages à la vindicte publique en le mettant en prison, ces lieux de misère ?" a t-il poursuivi, avant de conclure par un : "Je n'ai aucune envie que mes impôts servent à entretenir Jérôme Cahuzac en prison".
Me Jean-Alain Michel a lui tenté de rappeler au tribunal qu'il existait "deux Jérômes", le fraudeur mais aussi "le co-rédacteur de la loi Evin, qui a peut être sauvé des milliers de vie". A l'évocation de sa dualité, Jérôme Cahuzac s'est effondré en sanglots. Le jugement a été mis en délibéré au 8 décembre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire