La 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a découvert hier
après-midi la trichologie. Une "spécificité anglaise", à mi-chemin entre
les dermatologues et les coiffeurs, qui permet aux Anglais de consulter
en cas de problèmes capillaires. "Ça vient du grec, tricho, cheveux",
explique en riant Patricia Cahuzac.
L'ex épouse de Jérôme Cahuzac, poursuivie elle aussi pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, est apparue très décontractée hier à la barre, où elle a enfin été interrogée en ce début de deuxième et dernière semaine d'audience. Chemise blanche, jupe noire, cheveux blonds attachés en chignon, celle qui jusqu'à présent était restée assise, les yeux baissés, sur le banc des prévenus, répond volontiers aux questions du président du tribunal Peimane Ghaleh-Marzban.
En 1996, Patricia Cahuzac, médecin dermatologue, rejoint la "clinique", un institut parisien spécialisé dans les implants capillaires dans lequel son mari officie déjà. Elle y reprend la "patientelle anglaise" pour que Jérôme Cahuzac puisse se présenter à l'élection législatives après qu'il lui a dit "la médecine m'ennuie terriblement, il n'y a que la politique qui m'intéresse". "Contente de participer à une activité qui puisse permettre l'épanouissement" de son mari, Patricia Cahuzac accepte. "Ça demande un travail minutieux, précis, un peu artistique qui me convenait très bien. Couper la peau où que ce soit ne me pose aucun problème."
D'après Patricia Cahuzac, c'est lors de la réunion entre les époux Cahuzac et le chirurgien qui leur laisse la clinique que ce dernier évoque la possibilité de mettre une partie des revenus sur un compte anglais. "Nous avons décidé avec mon mari de prendre la suite. On était très conscient de l'illégalité de tout ça". Et de poursuivre : "Avec trois enfants, il me fallait au moins 6000 euros par mois pour fonctionner".
Quand elle se rend en Angleterre, pour démarcher les patients anglais auprès de l'institut de trichologie donc, elle retire de l'argent pour les frais de fonctionnement du ménage : 80 000 euros en dix ans. "8000 euros par an en moyenne" calcule t-elle. Sauf qu'en 2007, le compte est débité de 57 000 euros en seulement six mois, avec de nombreux retraits en liquide. "Pourquoi ?" l'interroge le vice-procureur. "Je ne sais plus...". "Quelle était votre projet pour cet argent ?"questionne le président du tribunal. "A part les retraits en espèces, je n'avais aucun projet. J'ai fait la politique de l'autruche jusqu'en 2007. Je ne savais pas du tout combien il y avait". En 2013, lors de la clôture de ses comptes, Patricia Cahuzac estime le montant de ses avoirs à 2,5 millions d'euros, l'essentiel étant immobilisé dans deux appartements à Londres.
Début 2007, Patricia Cahuzac réalise que son mari lui "ment". "Le propos n'est pas ici de dire sur quoi il me mentait. Pour me sécuriser, je n'ai pas trouvé d'autre solution que d'ouvrir un compte à mon nom". Les sommes de l'île de Man sont transférées sur un compte à Genève.
Dans la matinée, son ex mari avait expliqué avoir fraudé pour "maintenir son train de vie". En septembre 2011, Jérôme Cahuzac reçoit 10 000 euros en liquide de son compte suisse, pour payer la cérémonie de mariage de sa fille aînée. "Pendant toute cette décennie, j'ai essayé de concilier mes responsabilités d'homme politique et de mari et père de famille. Ma faute est là, j'ai échoué. C'est cette contradiction qui m'a fait commettre des fautes."
L'ex épouse de Jérôme Cahuzac, poursuivie elle aussi pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, est apparue très décontractée hier à la barre, où elle a enfin été interrogée en ce début de deuxième et dernière semaine d'audience. Chemise blanche, jupe noire, cheveux blonds attachés en chignon, celle qui jusqu'à présent était restée assise, les yeux baissés, sur le banc des prévenus, répond volontiers aux questions du président du tribunal Peimane Ghaleh-Marzban.
En 1996, Patricia Cahuzac, médecin dermatologue, rejoint la "clinique", un institut parisien spécialisé dans les implants capillaires dans lequel son mari officie déjà. Elle y reprend la "patientelle anglaise" pour que Jérôme Cahuzac puisse se présenter à l'élection législatives après qu'il lui a dit "la médecine m'ennuie terriblement, il n'y a que la politique qui m'intéresse". "Contente de participer à une activité qui puisse permettre l'épanouissement" de son mari, Patricia Cahuzac accepte. "Ça demande un travail minutieux, précis, un peu artistique qui me convenait très bien. Couper la peau où que ce soit ne me pose aucun problème."
D'après Patricia Cahuzac, c'est lors de la réunion entre les époux Cahuzac et le chirurgien qui leur laisse la clinique que ce dernier évoque la possibilité de mettre une partie des revenus sur un compte anglais. "Nous avons décidé avec mon mari de prendre la suite. On était très conscient de l'illégalité de tout ça". Et de poursuivre : "Avec trois enfants, il me fallait au moins 6000 euros par mois pour fonctionner".
Quand elle se rend en Angleterre, pour démarcher les patients anglais auprès de l'institut de trichologie donc, elle retire de l'argent pour les frais de fonctionnement du ménage : 80 000 euros en dix ans. "8000 euros par an en moyenne" calcule t-elle. Sauf qu'en 2007, le compte est débité de 57 000 euros en seulement six mois, avec de nombreux retraits en liquide. "Pourquoi ?" l'interroge le vice-procureur. "Je ne sais plus...". "Quelle était votre projet pour cet argent ?"questionne le président du tribunal. "A part les retraits en espèces, je n'avais aucun projet. J'ai fait la politique de l'autruche jusqu'en 2007. Je ne savais pas du tout combien il y avait". En 2013, lors de la clôture de ses comptes, Patricia Cahuzac estime le montant de ses avoirs à 2,5 millions d'euros, l'essentiel étant immobilisé dans deux appartements à Londres.
Début 2007, Patricia Cahuzac réalise que son mari lui "ment". "Le propos n'est pas ici de dire sur quoi il me mentait. Pour me sécuriser, je n'ai pas trouvé d'autre solution que d'ouvrir un compte à mon nom". Les sommes de l'île de Man sont transférées sur un compte à Genève.
Dans la matinée, son ex mari avait expliqué avoir fraudé pour "maintenir son train de vie". En septembre 2011, Jérôme Cahuzac reçoit 10 000 euros en liquide de son compte suisse, pour payer la cérémonie de mariage de sa fille aînée. "Pendant toute cette décennie, j'ai essayé de concilier mes responsabilités d'homme politique et de mari et père de famille. Ma faute est là, j'ai échoué. C'est cette contradiction qui m'a fait commettre des fautes."
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