Il est des procès qui, à l’heure où le garde des Sceaux lui-même parle
de «clochardisation» de la justice devant la misère de ses moyens,
posent sérieusement question. Ainsi en est-il de l’audience qui s’est
tenue hier devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Le syndicat de la magistrature (SM), le Gisti et la Ligue des droits de
l’homme (LDH) comparaissaient pour avoir «chercher à jeter le discrédit
sur une décision juridictionnelle» et ainsi avoir «porter atteinte à
l’autorité de la justice ou à son indépendance». Des faits punis de six
mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
jeudi 13 octobre 2016
vendredi 7 octobre 2016
Du sérum physiologique comme seule preuve...
Sans doute retiendra-t-on du procès du sociologue Nicolas Jounin, qui s’est tenu hier devant la 16e
chambre du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis),
qu’il vaut mieux, lorsqu’on manifeste aujourd’hui en France, ne pas
avoir en sa possession de sérum physiologique, sous peine de se le voir
reprocher devant un juge. « M. Jounin était venu dans cette manifestation pour en découdre ! a tonné la procureure de la République. La preuve ? Cet attirail trouvé sur lui. »
Poursuivi pour violences en réunion contre une personne dépositaire de
l’autorité publique, le sociologue portait sur lui, lorsqu’il a été
interpellé et fouillé, « un vade-mecum du comportement à adopter en cas d’interpellation » et « quatre fioles de sérum physiologique ».
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