Parfois, Ferréol Billy a le sentiment d’être transparent.
Difficile à croire avec son bagou et son mètre quatre vingt-seize. Mais quand
il porte sa robe noire (sur mesure, forcément), ce jeune greffier de 27 ans a
bizarrement l’impression de disparaître. « Pendant les audiences, il arrive que notre présence soit
complètement oubliée alors qu’on est là, à prendre des notes. Sans nous, il n’y
a plus de procès, il n’y a plus rien ! »
Ce métier de greffier, peu reconnu au sein de l’institution
judiciaire et mal compris du grand public, Ferréol l’a pourtant choisi pour
être au plus près des justiciables. «
C’est le volet humain et “service public” qui m’ont plu », confie cet Auvergnat
de 27 ans. Frais émoulu de l’École nationale des greffes, en 2011, il choisit
le tribunal de Créteil comme port d’attache, bien loin de son Puy-de-Dôme
natal, où s’élève son mont éponyme.