Damien Saboundjian, gardien de la paix de 36 ans, qui avait abattu Amine
Bentounsi d’une balle dans le dos, comparaîtra en appel devant une cour
d’assises. Ainsi en a décidé, vendredi dernier, le parquet général de Paris qui
a relevé appel de l’acquittement du policier, prononcé il y a dix jours,
par la cour d’assises de la Seine-Saint-Denis. Une décision rarissime.
Dans un procès très politique, en plein débat sur
l’opportunité d’assouplir la légitime défense pour les policiers confrontés à
la menace terroriste, le parquet général prend des pincettes pour expliquer sa
décision. « Sans
méconnaître les difficultés et les risques auxquels sont confrontées les
forces de police dans l’exercice de leur mission », explique la procureure générale, elle juge « nécessaire
de faire procéder à un second examen de la procédure par une cour d’assises
d’appel, les conditions légales de la légitime défense ne paraissant, en
l’espèce, pas démontrées ».