Il
n’a pas, dit-il, « l’éloquence » de ses confrères. Me Antoine Vey vient
de citer Georges Bernanos (« Que voulez-vous ? La liberté est partout
en péril et je l’aime. Je me demande parfois si je ne suis pas l’un des
derniers à l’aimer, à l’aimer au point qu’elle ne me paraît pas
seulement indispensable pour moi, car la liberté d’autrui m’est aussi
nécessaire ») et lorsqu’il se lève pour plaider, Arié Alimi, dernier des
neuf avocats de la défense, s’excuse presque de l’exercice qu’il va
imposer au tribunal. Sans effet de manche, ni rhétorique grandiloquente,
l’avocat ausculte les fais, les dissèque avec un seul objectif :
prouver l’innocence de son client, Antonin Bernanos.
jeudi 28 septembre 2017
mardi 26 septembre 2017
« Mon pauvre Angel, pourquoi, ce jour-là, mettre votre capuche ? »
Il fallait bien un Henri Leclerc, grand pénaliste engagé, pour mettre le doigt sur le problème originel. Au procès de la voiture de police brûlée quai de Valmy, dans lequel huit prévenus comparaissent depuis mardi, l’ancien président de la Ligue des droits de l’homme défend Angel Bernanos, 18 ans au moment des faits. Initialement poursuivi pour tentative d’homicide, cet étudiant en géographie a fait quarante-deux jours de détention provisoire avant qu’un autre ne s’accuse à sa place. Il est donc aujourd’hui jugé, comme tous les autres prévenus (cinq le sont aussi pour violences volontaires), pour – prenez votre souffle – « participation à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation caractérisée par un ou plusieurs faits matériels de violences volontaires contre des personnes ou de destruction ou dégradations de biens en réunion ». L’article 222-14-2 du Code pénal punit ce délit d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.
vendredi 22 septembre 2017
Contre-enquête au procès du quai de Valmy
«Je
me suis permis de faire le travail des enquêteurs… » Durant deux
heures, jeudi après-midi, l’avocat Arié Alimi a méthodiquement
décortiqué toutes les preuves retenues par les enquêteurs contre Antonin
Bernanos, jeune étudiant jugé depuis mercredi avec huit autres
personnes pour l’attaque de la voiture de police brûlée quai de Valmy.
Poursuivi pour violences aggravées, il encourt une peine de dix ans
d’emprisonnement.
mardi 19 septembre 2017
Affaire du quai de Valmy, la justice à l'étroit
La justice a t-elle voulu juger trop
vite les prévenus poursuivis dans l'affaire de la voiture de police
brûlée du quai de Valmy ? Elle a, en tous cas, montré hier un
niveau d'impréparation aberrant dans une affaire aussi politique et médiatique.
Quai de Valmy : après une enquête à charge, un procès expéditif…
C’est un procès très politique qui s’ouvre cet après-midi devant la 14e
chambre du tribunal correctionnel de Paris. D’un côté, des policiers
réclamant un « signal fort » avec le très droitier syndicat Alliance en
partie civile ; de l’autre, huit prévenus qui estiment avoir été jetés
en pâture pour assouvir la colère policière…
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