Décision
inédite en France. Pour la première fois, un tribunal a condamné des élus
locaux à une peine de prison ferme pour un délit non intentionnel. Reconnu
coupable d’homicide involontaire et de mise en danger d’autrui, René Marratier,
maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), a été condamné vendredi par le tribunal
correctionnel des Sables-d’Olonne à quatre ans d’emprisonnement ; sa première adjointe, chargée de l’urbanisme, à deux ans
et 75 000 d’amende – la somme maximale
– ; son fils, agent immobilier, à dix-huit mois. La sanction, « historique
», est à la hauteur de la catastrophe : dans la nuit du 27 au 28 février
2010, vingt-neuf personnes périrent noyées dans leur maison de bord de mer.
Pour autant, cette décision pose quelques questions…
mercredi 17 décembre 2014
vendredi 12 décembre 2014
Xynthia, un jugement «historique» contre la «malveillance d'élus locaux»
René Marratier n’a pas bougé. A la barre, les mains
devant lui, il a écouté sans broncher la sentence d’une extrême sévérité :
quatre ans de prison ferme pour homicides involontaires et mise en danger
d’autrui. A peine a-t-il murmuré un « c’est absurde », avant qu’une
dizaine de caméras et de micros ne se ruent sur lui au sein même de la salle
d’audience.
Deux
mois après le procès des élus de la Faute-sur-mer (Vendée) pour leur
responsabilité dans la mort de 29 personnes en février 2010 lors du passage de
la tempête Xynthia, le tribunal correctionnel des Sables d’Olonne a rendu un
jugement inédit ce matin en condamnant des élus à de la prison ferme. Outre le
maire, sa première adjointe à l’urbanisme, Françoise Babin, 71 ans, également
prometteur immobilier, a été condamnée à deux ans ferme et 75 000 euros d’amende
et son fils, Philippe, agent immobilier de 43 ans, a dix-huit mois de prison. Alain Jacobsoone, fonctionnaire départemental, a quant à luit été relaxé.
De l'Häy les roses à Tombouctou, sur le chemin du Jihad
Ils sont cinq hommes à la barre. Des trentenaires en pulls, jeans et
baskets. Cheveux coupés ras, barbichettes mal taillées. Engoncés dans
leurs doudounes à fourrures. Quatre noirs et un blanc – le « chef ».
Manque un sixième. Dont l’ombre plane sur la 16e chambre du tribunal
correctionnel de Paris. Le président l’appelle: «Moussa T. n’est pas là
?» Personne ne répond. Et pour cause. Toujours recherché par un mandat
d’arrêt, ce Français aurait été abattu dans la nuit du 20 au 21 mars
2013, par les forces françaises de l’opération Serval lors d’une attaque
contre l’aéroport de Tombouctou. Il avait 24 ans. Plusieurs témoins de
retour de cette ville du Nord Mali aux mains des islamistes l’avaient
décrit paradant dans les rues de la ville, kalachnikov en bandoulière.
Membre de la police islamique, il était chargé de faire appliquer la
charia.
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