« Délation » ou « libération de la
parole » ? Devant les juges
de la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris,
deux visions du mouvement #balancetonporc se sont opposées, mercredi
après-midi. Derrière leurs nombreux avocats, assis au premier rang d’une salle
d’audience pleine à craquer, Eric Brion et Sandra Muller n’échangent pas un
regard. L’ancien directeur de la chaîne de télévision Equidia est le premier à
s’avancer à la barre. Il poursuit la journaliste indépendante en diffamation et
demande 50 000 euros
pour préjudice moral, 15 000 euros
de frais de justice, et la publication du jugement dans la presse et sur
twitter.
vendredi 31 mai 2019
jeudi 30 mai 2019
« Je te tue à la place de ma femme »
Sur les bancs en bois de la cour
d’assises de Paris, elles se sont assises tous les jours de la semaine au même
endroit, comme pour respecter une hiérarchie implicite des souffrances. Au
premier rang, Koumba Sylla, 46 ans, les cheveux recouverts d’un tissu
beige, entourée de ses enfants et de son mari. Tête haute et visage de marbre ; seule la position de son corps, penché sur le côté,
témoigne de la douleur qui doit être la sienne, deux ans et demi après avoir vu
son corps lacéré d’une douzaine de coups de couteau. Derrière elle, sa sœur
Sira Sylla, 37 ans, visage rond et voile fleuri, pleure parfois
silencieusement quand les témoignages évoquent la tentative d’assassinat sur sa
sœur. Jamais quand sont évoqués les coups et les viols qu’elle a subis pendant
des années de son mari, Hamady Gassama. Cet homme de 48 ans a comparu la
semaine dernière devant la cour d’assises de Paris pour tentative d’assassinat,
violences répétées, menaces de mort et viols sur conjoint.
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