Sous les ors de la justice, les débats peuvent être policés mais ils n’en sont pas moins vifs. Hier matin, « dignité des femmes » et « liberté artistique » se sont affrontées dans la salle d’audience du Conseil d’État.
L’affaire dont il est question remonte à juin dernier, lorsque la petite commune alsacienne de Dannemarie (Haut-Rhin), 2 400 habitants, décide de célébrer « l’année de la femme ». 125 silhouettes en contreplaqué prennent alors position dans l’espace public. Elles représentent des femmes minces aux cheveux longs, pour la plupart en talons (même enceintes), certaines dans des poses lascives, d’autres portant des sacs de shopping. Elles arborent aussi des accessoires : chapeaux, bouches rouge vif se mordant les lèvres ou sacs à main… Le tout a été fabriqué par la première adjointe, Dominique Stroh. « On n’a pas les moyens de faire venir des statues de Rodin, alors on fait avec les moyens du bord », se défend le maire du village, Paul Mumbach, qui trouve un « vrai talent » à son adjointe : « D’un tas de poubelle, elle vous ferait une œuvre. » Comme cette femme assise, les jambes écartées ? « Pour moi, c’était Patricia Kaas », justifie l’adjointe. Le maire ajoute qu’il ne « regrette rien » et qu’il est « très largement soutenu par la population ».
L’affaire dont il est question remonte à juin dernier, lorsque la petite commune alsacienne de Dannemarie (Haut-Rhin), 2 400 habitants, décide de célébrer « l’année de la femme ». 125 silhouettes en contreplaqué prennent alors position dans l’espace public. Elles représentent des femmes minces aux cheveux longs, pour la plupart en talons (même enceintes), certaines dans des poses lascives, d’autres portant des sacs de shopping. Elles arborent aussi des accessoires : chapeaux, bouches rouge vif se mordant les lèvres ou sacs à main… Le tout a été fabriqué par la première adjointe, Dominique Stroh. « On n’a pas les moyens de faire venir des statues de Rodin, alors on fait avec les moyens du bord », se défend le maire du village, Paul Mumbach, qui trouve un « vrai talent » à son adjointe : « D’un tas de poubelle, elle vous ferait une œuvre. » Comme cette femme assise, les jambes écartées ? « Pour moi, c’était Patricia Kaas », justifie l’adjointe. Le maire ajoute qu’il ne « regrette rien » et qu’il est « très largement soutenu par la population ».