L'anecdote aurait pu passer inaperçue hier devant la Cour d'assises de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Interrogé sur sa version des faits, le policier jugé pour avoir tué Amine Bentounsi d'une balle dans le dos a raconté comment le préfet du 93, Christian Lambert, lui avait promis de faire pression sur l'inspection générale des services (IGS, la police des polices). Quelques jours après les faits, le préfet avait convoqué Damien Saboundjian pour lui apporter son "soutien" :
"Il m'a demandé ´la garde à vue s'est bien passée ?´ J'ai dit non, je suis quand même un être humain qu'il faut respecter, j'ai été traité comme un chien. Il m'a dit ´Donne-moi son nom, je m'en charge'".Une anecdote édifiante qui en dit long sur les pratiques policières sous l'ère Sarkozy. La mise en examen de Damien Saboundjian pour homicide involontaire quelques jours plus tard avait déclenché des rassemblements de policiers à quelques jours de l'élection présidentielle.
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