Pendant quinze ans, Dominique
B. n’a peint que des petits tableaux. Pour les grands formats, ce peintre sans
ressource allait chez des amis, dans des squats. Et pour cause : de 1995 à 2012, Dominique a vécu à Paris dans une
« chambre » de 1,56 m2 pour un loyer de 330 euros. « Ça frappe les esprits », a
reconnu hier le président du tribunal d’instance du 11e arrondissement de
Paris.
Le magistrat avait demandé un supplément d’information dans un dossier déjà plaidé. L’avocate de Dominique, Me Aurélie Geoffroy, réclame 25 000 euros à la propriétaire en remboursements de loyers et dommages et intérêts au titre du préjudice moral subi par son client. Mis en délibéré, le jugement du tribunal sera rendu le 24 mars.Le magistrat souhaitait notamment en savoir plus sur cette superficie étonnante. La « chambre de service », ainsi que le précisait le bail, mesurait 4,60 m de long sur 1,65 m de large, soit une surface de 7,60 m2. Mais Dominique ne pouvait se tenir debout que sur une bande de 30 cm de large où la hauteur sous plafond atteignait les 1,80 m.
Le magistrat avait demandé un supplément d’information dans un dossier déjà plaidé. L’avocate de Dominique, Me Aurélie Geoffroy, réclame 25 000 euros à la propriétaire en remboursements de loyers et dommages et intérêts au titre du préjudice moral subi par son client. Mis en délibéré, le jugement du tribunal sera rendu le 24 mars.Le magistrat souhaitait notamment en savoir plus sur cette superficie étonnante. La « chambre de service », ainsi que le précisait le bail, mesurait 4,60 m de long sur 1,65 m de large, soit une surface de 7,60 m2. Mais Dominique ne pouvait se tenir debout que sur une bande de 30 cm de large où la hauteur sous plafond atteignait les 1,80 m.
« C’est un triste record, mais
ce n’est malheureusement pas une exception, regrette Samuel Mouchard, de la
Fondation Abbé-Pierre, venu assister à l’audience. On a souvent des 4 ou
5 mètres loués 100 euros le mètre carré. Toute une partie de la population
n’a pas d’autre choix que d’accepter ces locations. C’est ça ou se retrouver à
la rue. » Chaque année, en moyenne, la Fondation porte en justice 200 cas
de logements indignes. « Il y a une méconnaissance de la loi évidente et
blâmable », a reconnu hier Me Olivier Douek, l’avocat de la propriétaire,
qui tente aujourd’hui de renvoyer la balle à l’agence immobilière, citée en
garantie. Cette dernière plaide la prescription, n’étant pas l’agence dans
laquelle le bail a été signé, mais le troisième mandataire…
Dominique, lui, raconte qu’il
s’était « habitué » à cette chambre avec vue sur le génie de la Bastille.
Prioritaire Dalo, il a été relogé il y a quelques mois dans un logement de 40 m2.
Un palace.
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