Il y a précisément cent-dix places dans la cour d'assises numéro deux du tribunal de grande instance de Bobigny. Hier chacun des sièges de cette salle d'audience exceptionnellement réquisitionnée pour juger les trois policiers accusés d'avoir blessé des manifestants avec leur flashball en juillet 2009 était précisément attribuée. Trente chaises pliantes pour la presse au fond et le reste minutieusement réparti entre les nombreux policiers venus soutenir leurs trois collègues poursuivis et les soutiens aux parties civiles, bien décidés à faire de ce procès celui de la "violence ordinaire" de la police. Autant dire que l'ambiance au centre de la salle était quelque peu tendue...
vendredi 25 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
Les projectiles fantômes du 8 juillet 2009
C’est une pluie qui s’est transformée en crachin. Au premier jour du
procès de trois policiers pour violences volontaires, le tribunal
correctionnel de Bobigny a tenté, hier, de préciser le nombre de
projectiles reçus par les forces de l’ordre le 8 juillet 2009 à
Montreuil (Seine-Saint-Denis). Sur les six manifestants blessés – dont
l’un a perdu un œil – par des tirs de Flash-Ball ce soir-là, cinq se
sont constitués partie civile et assistent au procès. Depuis sept ans,
les policiers assurent avoir utilisé leur arme en état de « légitime
défense » face à une « foule hostile ».
vendredi 11 novembre 2016
Oeufs, farine et policiers : la mauvaise recette
Les cris rauques résonnent dans la 10e
chambre du tribunal correctionnel de Paris. :« Lève toi !
Lève toi ! ». Dans une vidéo de onze secondes, trois
policiers casqués interpellent un lycéen à terre. Celui-ci, sac
sur le dos, se relève avant de prendre un violent coup de poing au
visage. La mère de l'adolescent, aujourd'hui sur le banc des parties
civiles, cache son visage dans ses mains.
- « Qui demande au lycéen de se lever ?, demande la présidente du tribunal.
- C'est moi », reconnaît le gardien de la paix Sofiane O. qui comparait pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique.
jeudi 13 octobre 2016
Le délit d'indignation à la barre
Il est des procès qui, à l’heure où le garde des Sceaux lui-même parle
de «clochardisation» de la justice devant la misère de ses moyens,
posent sérieusement question. Ainsi en est-il de l’audience qui s’est
tenue hier devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Le syndicat de la magistrature (SM), le Gisti et la Ligue des droits de
l’homme (LDH) comparaissaient pour avoir «chercher à jeter le discrédit
sur une décision juridictionnelle» et ainsi avoir «porter atteinte à
l’autorité de la justice ou à son indépendance». Des faits punis de six
mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
vendredi 7 octobre 2016
Du sérum physiologique comme seule preuve...
Sans doute retiendra-t-on du procès du sociologue Nicolas Jounin, qui s’est tenu hier devant la 16e
chambre du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis),
qu’il vaut mieux, lorsqu’on manifeste aujourd’hui en France, ne pas
avoir en sa possession de sérum physiologique, sous peine de se le voir
reprocher devant un juge. « M. Jounin était venu dans cette manifestation pour en découdre ! a tonné la procureure de la République. La preuve ? Cet attirail trouvé sur lui. »
Poursuivi pour violences en réunion contre une personne dépositaire de
l’autorité publique, le sociologue portait sur lui, lorsqu’il a été
interpellé et fouillé, « un vade-mecum du comportement à adopter en cas d’interpellation » et « quatre fioles de sérum physiologique ».
vendredi 23 septembre 2016
« Il est mis à terre par les CRS. Où est la rébellion ? »
La foule des grands jours s'est pressée
hier à la 24e chambre du tribunal correctionnel de Paris. De
nombreux militants venus soutenir les opposants à la loi travail
poursuivis pour rébellion. Un public pas toujours discipliné que
tente de faire taire la procureure. « C'est moi qui assure la
police de l'audience, la reprend la présidente du tribunal. Et
jusqu'ici, je n'ai rien entendu de dérangeant ». « Des
rires », lui répond, outrée, la représentante du parquet. Le
terme utilisé par la présidente dans son rapport pour parler des
« nasses » a de quoi amuser les militants : « La
police parle de 'zones de recueillement'... Il faut bien lui donner
un nom, même si ça fait un peu église... »
vendredi 16 septembre 2016
Jérôme Cahuzac fixé sur son sort le 8 décembre
Jérôme Cahuzac ne se sera donc jamais excusé durant les sept jours qu'auront duré son procès devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Pour la dernière journée d'audience, la parole était à la défense des époux Cahuzac, poursuivis pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Me Sébastien Schapira, avocat de Mme, a tenté de minimiser les faits : "On juge avec notre regard d'aujourd'hui, mais à l'époque (1997, NDLR), il y avait une tolérance. On avait sa Rolex à 50 ans et son compte en Suisse".
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