Vendredi soir, à
l'issue d'un verdict historique, une longue salve d'applaudissements
a accueilli Alain et Dafroza Gauthier à leur sortie de la salle
d'audience. Enfin, après quinze ans de traque, le couple
franco-rwandais à l'origine de ce procès a réussi son pari : la
France n'est plus un refuge pour les génocidaires rwandais.
Après six semaines d'audience et douze heures de délibéré, la cour d'assises de Paris a condamné Pascal Simbikangwa à vingt-cinq ans de prison pour génocide. Un verdict historique puisque c'est la toute première fois que la France jugeait un présumé génocidaire, alors que les premières plaintes remontent à 1995, un an à peine après les massacres. Pascal Simbikangwa, paraplégique depuis un accident de la route en 1986, a nié durant tout le procès les faits qui lui sont reprochés. Il s'est dit victime d'une « chasse aux sorcières » orchestrée par l'ancienne rébellion tutsi, désormais au pouvoir. Ses avocats, qui envisagent de faire appel, ont fustigé une décision politique, ajoutant que Pascal Simbikangwa avait « très bien réagi » au verdict.
Mercredi, le ministère public avait requis la réclusion à perpétuité contre l'ancien militaire et agent des renseignements rwandais. L'avocat général avait demandé qu'il soit jugé pour génocide et non pas pour complicité de ce crime. La cour a suivi cette demande et l'a condamné, vendredi, pour génocide et complicité de crimes contre l'humanité. « Ce n'est pas la fin, c'est le début ! » a lancé Dafroza Gauthier, du collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), à l'issue du verdict. Les parties civiles se félicitent que, même tardivement, la France donne un premier signe de sa volonté de lutter contre l'impunité. Patrick Baudoin, avocat de la Fidh, a jugé « indispensable que des procès puissent se tenir même vingt ans après les faits et même à des milliers de kilomètres du lieu de perpétration des crimes ».
« La peine me paraît trop légère, mais ce qui était important pour nous, c'est la condamnation, a déclaré Alain Gauthier, président du CPCR. C'est un précédent important, c'est la première fois qu'un crime de génocide est jugé en France, cela montre que partout où ils seront aujourd'hui, les présumés génocidaires rwandais ne pourront plus vivre dans l'impunité. » Vingt-sept informations judiciaires contre des présumés génocidaires rwandais sont actuellement traitées au « pôle génocides » du parquet de Paris, dont deux sont proches de la fin de l'instruction.
Après six semaines d'audience et douze heures de délibéré, la cour d'assises de Paris a condamné Pascal Simbikangwa à vingt-cinq ans de prison pour génocide. Un verdict historique puisque c'est la toute première fois que la France jugeait un présumé génocidaire, alors que les premières plaintes remontent à 1995, un an à peine après les massacres. Pascal Simbikangwa, paraplégique depuis un accident de la route en 1986, a nié durant tout le procès les faits qui lui sont reprochés. Il s'est dit victime d'une « chasse aux sorcières » orchestrée par l'ancienne rébellion tutsi, désormais au pouvoir. Ses avocats, qui envisagent de faire appel, ont fustigé une décision politique, ajoutant que Pascal Simbikangwa avait « très bien réagi » au verdict.
Mercredi, le ministère public avait requis la réclusion à perpétuité contre l'ancien militaire et agent des renseignements rwandais. L'avocat général avait demandé qu'il soit jugé pour génocide et non pas pour complicité de ce crime. La cour a suivi cette demande et l'a condamné, vendredi, pour génocide et complicité de crimes contre l'humanité. « Ce n'est pas la fin, c'est le début ! » a lancé Dafroza Gauthier, du collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), à l'issue du verdict. Les parties civiles se félicitent que, même tardivement, la France donne un premier signe de sa volonté de lutter contre l'impunité. Patrick Baudoin, avocat de la Fidh, a jugé « indispensable que des procès puissent se tenir même vingt ans après les faits et même à des milliers de kilomètres du lieu de perpétration des crimes ».
« La peine me paraît trop légère, mais ce qui était important pour nous, c'est la condamnation, a déclaré Alain Gauthier, président du CPCR. C'est un précédent important, c'est la première fois qu'un crime de génocide est jugé en France, cela montre que partout où ils seront aujourd'hui, les présumés génocidaires rwandais ne pourront plus vivre dans l'impunité. » Vingt-sept informations judiciaires contre des présumés génocidaires rwandais sont actuellement traitées au « pôle génocides » du parquet de Paris, dont deux sont proches de la fin de l'instruction.
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