Ils ont tous les deux mis leur plus beau costume, veste noire et chemise
blanche, pour se présenter devant la justice. La dernière fois qu’on
les avait vus, la solennité n’était pas de mise. Le premier, lycéen de
15 ans, était couché au sol entouré de trois policiers lui hurlant de se
lever ; le deuxième, gardien de la paix de 26 ans, casqué, poussait un
cri bestial avant de lui asséner un violent coup de poing au visage. La
scène se passait le 24 mars, rue Pailleron, près du lycée Bergson dans
le 19e arrondissement parisien, en marge d’une manifestation contre la
loi travail. Filmée, elle avait rapidement fait le tour de réseaux
sociaux, émouvant jusqu’au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve,
qui s’était déclaré « choqué ».
Poursuivi pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, le gardien de la paix comparaissait hier matin devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Mais, à la demande de l’avocat du lycéen, Me Arié Alimi, l’audience a été reportée au 10 novembre. La présidente a estimé qu’en raison de la « complexité » de l’affaire, il était préférable que le policier soit jugé par une formation collégiale (un juge, deux assesseurs) et non par elle seule.
Par ailleurs, Me Alimi a demandé une nouvelle expertise médicale, la première ayant été « bâclée », puisque le médecin qui l’a effectuée « n’a pas eu la décence de faire une radio ». Or, selon lui, son jeune client a eu le nez « fracturé » à la suite du coup de poing reçu. Enfin, la présidente a levé partiellement l’interdiction d’exercer du policier, effective depuis le 2 avril. Mais il ne pourra pas travailler sur la voie publique.
À la sortie de l’audience, Luc Poignant, du syndicat de policiers Unité SGP (Force ouvrière), a apporté son soutien à un collègue, jusque-là « irréprochable ». « Les policiers subissent une déferlante de violence inouïe », assure-t-il. À quelques mètres, Me Arié Alimi dénonce les « charges monstrueuses » des policiers contre les lycéens de Bergson. « Des lycéens sont dans un état catastrophique, physiquement et psychiquement. Les policiers doivent refuser les ordres du ministère de violences illégitimes contre des enfants. »
Poursuivi pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, le gardien de la paix comparaissait hier matin devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Mais, à la demande de l’avocat du lycéen, Me Arié Alimi, l’audience a été reportée au 10 novembre. La présidente a estimé qu’en raison de la « complexité » de l’affaire, il était préférable que le policier soit jugé par une formation collégiale (un juge, deux assesseurs) et non par elle seule.
Par ailleurs, Me Alimi a demandé une nouvelle expertise médicale, la première ayant été « bâclée », puisque le médecin qui l’a effectuée « n’a pas eu la décence de faire une radio ». Or, selon lui, son jeune client a eu le nez « fracturé » à la suite du coup de poing reçu. Enfin, la présidente a levé partiellement l’interdiction d’exercer du policier, effective depuis le 2 avril. Mais il ne pourra pas travailler sur la voie publique.
À la sortie de l’audience, Luc Poignant, du syndicat de policiers Unité SGP (Force ouvrière), a apporté son soutien à un collègue, jusque-là « irréprochable ». « Les policiers subissent une déferlante de violence inouïe », assure-t-il. À quelques mètres, Me Arié Alimi dénonce les « charges monstrueuses » des policiers contre les lycéens de Bergson. « Des lycéens sont dans un état catastrophique, physiquement et psychiquement. Les policiers doivent refuser les ordres du ministère de violences illégitimes contre des enfants. »
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