mardi 19 septembre 2017

Affaire du quai de Valmy, la justice à l'étroit

La justice a t-elle voulu juger trop vite les prévenus poursuivis dans l'affaire de la voiture de police brûlée du quai de Valmy ? Elle a, en tous cas, montré hier un niveau d'impréparation aberrant dans une affaire aussi politique et médiatique.



Quai de Valmy : après une enquête à charge, un procès expéditif…

C’est un procès très politique qui s’ouvre cet après-midi devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris. D’un côté, des policiers réclamant un « signal fort » avec le très droitier syndicat Alliance en partie civile ; de l’autre, huit prévenus qui estiment avoir été jetés en pâture pour assouvir la colère policière…

jeudi 31 août 2017

Les silhouettes de Dannemarie, Patricia Kaas et Baudelaire

Sous les ors de la justice, les débats peuvent être policés mais ils n’en sont pas moins vifs. Hier matin, « dignité des femmes » et « liberté artistique » se sont affrontées dans la salle d’audience du Conseil d’État.

L’affaire dont il est question remonte à juin dernier, lorsque la petite commune alsacienne de Dannemarie (Haut-Rhin), 2 400 habitants, décide de célébrer « l’année de la femme ». 125 silhouettes en contreplaqué prennent alors position dans l’espace public. Elles représentent des femmes minces aux cheveux longs, pour la plupart en talons (même enceintes), certaines dans des poses lascives, d’autres portant des sacs de shopping. Elles arborent aussi des accessoires : chapeaux, bouches rouge vif se mordant les lèvres ou sacs à main… Le tout a été fabriqué par la première adjointe, Dominique Stroh. « On n’a pas les moyens de faire venir des statues de Rodin, alors on fait avec les moyens du bord », se défend le maire du village, Paul Mumbach, qui trouve un « vrai talent » à son adjointe : « D’un tas de poubelle, elle vous ferait une œuvre. »  Comme cette femme assise, les jambes écartées ? « Pour moi, c’était Patricia Kaas », justifie l’adjointe. Le maire ajoute qu’il ne « regrette rien » et qu’il est « très largement soutenu par la population ».

vendredi 23 juin 2017

Sydney Amiel condamné à dix ans d'emprisonnement

L'ancien avocat a été reconnu coupable d'un viol et de quatre agressions sexuelles aggravées. Il a immédiatement fait appel de ce verdict.
Sidney Amiel dormira en prison ce soir. Après huit heures de délibéré, la cour d'assises de Versailles l'a déclaré coupable d'un viol et de quatre agressions sexuelles aggravées. Les trois magistrats professionnels et les six jurés tirés au sort devaient répondre à dix questions sur la culpabilité de l'ancien ténor du barreau de Chartres pour cinq plaignantes. Tandis que la présidente égrenait la liste des questions et répondait « oui » à chacune d'entre elles, Sidney Amiel se balançait d'avant en arrière. Celui qui comparaissait libre depuis le 6 juin devant la cour d'assises de Versailles a rapidement été placé dans le box des accusés tandis que ses victimes, sur les bancs des parties civiles, et ses enfants, dans le public, pleuraient.

La chute de Sidney Amiel, avocat «brillant» et «pervers»

Dix ans d'emprisonnement ont été requis hier par l’avocat général contre cet ancien ténor du barreau de Chartres, jugé depuis trois semaines pour viol et agressions sexuelles. Dans l'attente du verdict, esquisse de portrait.

Chaque matin, depuis trois semaines, Sidney Amiel entre dans la salle d'audience de la cour d'assises de Versailles où il comparait libre, pose sa veste bleu marine sur le dossier de sa chaise, s'assoie et prend des notes. L'ancien avocat de 67 ans, accusé de viol et d’agressions sexuelles aggravées, noircit chaque jour des dizaines de feuilles. Quand la journée touche à sa fin et que la présidente le convoque à la barre, Sidney Amiel réfute point par point les accusations portées contre lui. Las, il se perd en circonvolutions, jugements hâtifs et petites méchancetés, agace jusqu'à son avocat qui lui conseille, excédé, de faire «l'effort de répondre par ‘’oui’’ ou par ‘’non’’ avec des phrases simples ».

lundi 19 juin 2017

Au procès de Sidney Amiel : « Je voulais me libérer, dire la vérité »

La parole ne cesse de se libérer au procès de Sidney Amiel. Cet ancien avocat de 68 ans comparait depuis deux semaines devant la cour d'assises de Versailles pour des faits de viol et d'agressions sexuelles. Et chaque jour des victimes, qui se sont tues pendant des années et dont la plupart des dossiers sont prescrits, racontent des violences sexuelles dont elles se souviennent « comme si c'était hier ».

jeudi 15 juin 2017

La déontologie des avocats s'invite au procès de Sidney Amiel

Comme les bacheliers, la cour d'assises de Versailles a planché aujourd'hui. Sujet du jour : la déontologie des avocats, option conflit d'intérêt. Un avocat peut-il défendre un accusé quand il a eu entre les mains, quelques années auparavant, la plainte d'une salariée pour harcèlement moral contre ce même accusé ? Cette question a failli ajourner le procès de Sidney Amiel accusé de viol et d'agressions sexuelles, un procès fleuve prévu pour durer trois semaines avec une centaine de témoins entendus.